L’industrie pharmaceutique est l’un des secteurs économiques qui engendre la croissance la plus rapide, avec des revenus mondiaux de plus de 1,42 billions de dollars en 2021. Mais il s’agit aussi d’un secteur qui fait face à de nombreux défis. Les laboratoires pharmaceutiques subissent des pressions pour découvrir de nouveaux médicaments dans des délais toujours plus courts, alors même que les réglementations encadrant les produits se font plus complexes et plus strictes. Sans compter la concurrence qui se fait de plus en plus rude. Et pour répondre à ces challenges, la digitalisation de l’industrie pharmaceutique est de mise.

La digitalisation de l’industrie pharmaceutique, un enjeu crucial

Les avantages de la digitalisation des usines sont nombreux, comme :

• L’amélioration de la productivité en s’appuyant sur la donnée existante
• La personnalisation des produits au plus proche du cahier des charges du client (CDMO)
• Une production de meilleure qualité au prix le plus bas
• Un contrôle des ressources et une limitation du gaspillage des matières
• Une meilleure compréhension et analyse de la donnée grâce au management visuel

Outre ces bénéfices, l’industrie pharmaceutique y trouve également des enjeux propres à son secteur.

1. Un contrôle de qualité renforcé

L’industrie pharmaceutique est régi par les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF), qui se définit, selon l’OMS, comme un système de réglementation composé de processus, de procédures et de documents qui garantissent que les produits sont « fabriqués et contrôlés de façon uniforme et selon des normes de qualité adaptées à leur utilisation et spécifiées dans l’autorisation de mise sur le marché ». La digitalisation permet de suivre plus facilement ces BPF et donc de renforcer les contrôles qualité, assurant une meilleure conformité des produits.

2. Une réduction des temps d’arrêt

La digitalisation permet d’améliorer la maintenance prédictive et, via l’analyse de données, de réduire les temps d’arrêt de certaines machines (ex: les ultracentrifugeuses) qui sont plutôt élevés dans l’industrie pharmaceutique et qui peuvent générer des pertes importantes. Outre les temps d’arrêt, la numérisation et l’automatisation permet aussi de réduire considérablement les erreurs dans leur globalité, ce qui est impératif dans un secteur où le moindre écart peut avoir des conséquences catastrophiques concernant les clients.

3. Des changements de série optimisés

L’industrie pharmaceutique est particulièrement impactée par le changement de série, qui consiste à arrêter une machine pour la nettoyer et la préparer pour la production d’autres produits. Vu comme une perte de temps et de ressources dans les usines, qui fait diminuer la productivité, le changement de série peut être optimisé grâce à la digitalisation du secteur. Cela permet d’améliorer le rendement de la chaîne de production, tout en boostant l’efficacité des opérateurs.

Le management digital de la performance au service de l’industrie pharmaceutique

Afin de répondre aux défis qui se posent au secteur, l’industrie pharmaceutique peut intégrer dans sa stratégie digitale des outils spécifiques, tels que le management de la performance, qui permet d’amplifier les principes d’amélioration continue à la base du lean management.

Une communication décloisonnée

Afin de garantir les règles d’hygiène et de sécurité propres au secteur pharmaceutique, les usines sont généralement séparées en plusieurs bâtiments, eux-mêmes séparés en salles ou laboratoires protégés par des sas. Ce cloisonnement ne permet pas aux personnes qui ne sont pas dans la même équipe d’interagir entre elles, ni d’avoir une bonne visibilité et de suivre facilement les plans d’action.

Le management digital de la performance peut aider l’industrie pharmaceutique à décloisonner la communication et les interactions entre les équipes, en permettant une visualisation en temps réel des différents projets et tâches en cours, ainsi qu’une collaboration en ligne facile et efficace.

Un meilleur suivi des BPF

Aussi, comme nous le disons plus haut, dans l’industrie pharmaceutique, la fabrication des produits doit respecter certaines normes de qualité et de sécurité. Des réglementations qui sont établies par la FDA (Food and Drug Administration), notamment sous la forme de Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF ou GMP en anglais).

Le management digital de la performance permet de les suivre plus facilement. D’une part, en centralisant toutes les informations sur un même outil, facilitant l’accès, la collaboration et la formation. D’autre part, en induisant un système de contrôle par les routines et audits, en créant des procédures opérationnelles standards (POS ou SOP en anglais), par exemple en mettant en place telle procédure sur telle machine, avec une checklist.

Une remontée plus rapide des problèmes opérationnels

Sans outil digital, les problèmes opérationnels peuvent mettre plusieurs jours à être remontés aux bonnes personnes, ce qui peut compromettre la qualité des produits. Alors qu’avec un outil adapté, les problèmes opérationnels sont détectés plus rapidement et remontés deux à trois plus vite. Et surtout, ils sont remontés aux bonnes personnes, qui sauront mettre en place les solutions les plus adaptées, optimisant ainsi la résolution de problèmes, ce qui est un gage de qualité.

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