Après la pandémie, l’industrie française s’organise pour retrouver ses performances pré-covid.
Après 30 ans de désindustrialisation, la crise du covid-19 aurait-elle sonné l’ère de la digitalisation pour l’industrie française ?

Ces deux dernières années de crise sanitaire ont totalement chamboulé l’organisation de la production industrielle mondiale. Les usines ont dû rapidement s’adapter pour pouvoir répondre à la demande de leurs consommateurs et pour faire face à la concurrence accrue. Aucun secteur n’a donc été épargné.

Mais alors, la crise a-t-elle, malgré tout, apporté quelques bénéfices aux usines ?

Pour s’adapter, les entreprises ont réorganisé leurs modes de travail : la production, l’organisation interne et surtout, leur communication.
La crise a totalement remis en question les modes de collaboration qui jusqu’alors se déroulaient sur papier et tableaux blancs. Les visioconférences sont devenues vitales pour pouvoir assurer l’activité quotidienne des équipes comme pour la déclaration et le suivi des problèmes.

La nouvelle enquête sur l’adoption des technologies numériques dans l’industrie réalisée par McKinsey a d’ailleurs révélé que la pandémie aurait accéléré l’adoption des outils digitaux d’au moins 3 ans au sein des entreprises.
La stratégie numérique fait désormais partie de la stratégie plus globale des entreprises.
C’est d’ailleurs sur cette stratégie numérique que le Plan France Relance place ses espoirs pour raviver l’industrie française. En novembre 2020, Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée à l’industrie annonçait que 500 millions d’euros d’aides et 2,3 milliards d’euros d’investissements industriels étaient accordés pour 520 projets.

Mais comment les usines ont-elles fait pour entamer cette transformation digitale ? La digitalisation de la communication a-t-elle impacté leurs performances ?
Selectarc, dernier fabricant français de produits de soudage et de brasage, nous fait part de son expérience.

Comment les équipes de production de Selectarc se sont adaptées à la situation sanitaire ?

Groupe familial créé en 1796, Selectarc fait partie des usines qui ont subi de plein fouet la pandémie mondiale.

Avant le tout premier confinement en 2020, Selectarc n’avait pas déployé d’outils digitaux au sein de leurs 2 sites de production. Nicolas Schittly, directeur d’une des deux usines de l’entreprise, était bien conscient de cette carence et de l’urgence d’adapter leur manière de fonctionner pour être plus efficace. Il était envisagé d’intégrer de nouveaux outils digitaux dans un avenir proche.

Ayant deux sites dépendants l’un de l’autre, il est nécessaire pour les équipes de communiquer entre elles via des réunions régulières. Avant la crise cette réunion se faisait par téléphone, avec haut-parleurs, sans visu des équipes entre elles, et sans affichage commun pour que les deux usines aient le même support de travail.

Au sein de l’usine, les échanges d’informations se faisaient par mail et le stockage des fichiers dans des répertoires personnels ou sur un intranet. La collaboration sur les documents était donc compliquée voire impossible.

Sur ces problématiques de communication et de remontée de données, la pandémie a notamment joué un rôle très puissant de catalyseur dans la recherche et le déploiement de nouvelles solutions digitales innovantes. Selectarc a très bien compris l’enjeu et a pris un tournant majeur dans ses usines.

Quelles étaient les autres problématiques rencontrées par les équipes de production ?

Au quotidien, les équipes rencontraient des problèmes de différentes natures :

• Une perte d’information conséquente et des incompréhensions en interne suite à des flux de mails trop importants
• Une multiplication exponentielle des fichiers Excel qui entraînait beaucoup de gaspillage lorsqu’il fallait concaténer les données
• Les données et les problèmes remontés n’étaient pas capitalisés, donc sans suivi. Une fois considéré comme archivé, le problème était effacé du tableau blanc. Lorsque le problème est récurrent les équipes devaient reprendre le processus de 0, sans pouvoir se baser sur une résolution précédente.

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Un souci en entraînant un autre, la collaboration entre les deux sites était complexe avec une réactivité très faible. La pandémie a donc été l’élément déclencheur au déploiement de nouveaux outils digitaux. Preuve de l’agilité et de la résilience de cette entreprise.

Pendant et après la pandémie, comment Selectarc s’est adapté ?

Après une pandémie révélatrice du manque de digitalisation dans la gestion des problèmes et l’animation des rituels quotidiens, les équipes Selectarc se sont rapidement digitalisées. Désormais, elles utilisent des outils comme Fabriq pour l’animation des AIC, Mercateam pour la gestion des compétences, et d’autres outils comme Office 365 et Power BI.

Grâce à ce passage sur les outils numériques, Nicolas Schittly et ses équipes ont perçu 2 bénéfices majeurs :

• Gain de temps par les équipes grâce à Fabriq
• Des équipes plus autonomes dans la résolution de problèmes

Découvrez son témoignage vidéo :