En moyenne, 60 % des données générées par une usine ne sont pas disponibles à l’analyse en 2022. Cela représente un coût pour les entreprises industrielles d’environ 275 milliards de pertes de chiffre d affaires comprenant les rebuts, les pertes matière, les arrêts machine imprévus ou encore les coûts de maintenance, sans parler de l’efficacité de la main d’oeuvre qui a un impact direct sur la rentabilité de l’usine.
Pour éviter cela, l’une des solutions est de connecter les machines et les logiciels opérationnels (ERP, MES, DMS). Les avantages sont nombreux : non seulement, cela permet d’augmenter la productivité des usines jusqu’à 90 % (McKinsey), mais également de réduire vos temps d’arrêt machine jusqu’à 50% et les coûts de maintenance jusqu’à 40%. Et surtout, cela va vous permettre d’automatiser la mise à jour de vos indicateurs afin de vous assurer d’avoir des données fiables et en temps réel, pour suivre l’évolution de votre ligne de production, animer encore plus efficacement chaque réunion AIC et répondre aux objectifs de productivité de votre entreprise.
Nous avons justement organisé un webinar sur la digitalisation des AIC et comment mettre à jour vos indicateurs de performance automatiquement, dont vous pouvez accéder au replay juste ici. Dans cet article, nous allons voir les enjeux de l’automatisation des indicateurs de performance, les bénéfices de l’automatisation de ces données et notamment comment cela peut décupler le ROI des AIC digitales et la rentabilité votre activité en général, ainsi que quelques cas d’usage et un retour d’expérience de l’entreprise industrielle Saipol (Groupe Avril).
Comment mettre à jour automatiquement ses indicateurs de performance ?
Si l’interconnexion et l’automatisation des données peuvent apporter des gains de productivité considérables, il y a quelques obstacles : les technologies en atelier sont disparates, il existe peu d’interopérabilité des systèmes de production, peu ou pas de connectivité aux différentes machines et/ou systèmes et un manque en compétences techniques au niveau du personnel. Sans parler des coûts de développement pour un ESN dans un atelier qui sont exorbitants. Et c’est là que la plateforme de données industrielles Niagara entre en jeu.
Cette solution no-code est accessible à tous et ne nécessite aucune compétence technique. Boostée à l’IA, elle permet de faire rentrer ou sortir de la donnée et d’accélérer le partage de ces données. Dans les faits, Niagara vous permet de brancher votre système de production via des connecteurs, de labelliser, nettoyer et standardiser vos données en les envoyant dans des logiciels opérationnels comme Fabriq, de créer des flux et d’enchaîner des actions cross applications.
Là où Fabriq et Niagara sont complémentaires, c’est que vous allez pouvoir, via Niagara, récupérer la donnée qui se trouve dans votre ERP, votre MES, votre GMAO, ou votre fichier Excel, la transférer dans Fabriq et pouvoir y créer ensuite des tableaux de bord afin de suivre vos indicateurs de performance (KPIS) quotidiennement. La donnée est visualisable de manière dynamique dans Fabriq et mise à jour automatiquement, évitant à vos équipes tout ce travail de collecte et de ressaisie qui peut faire perdre jusqu’à 1h par jour à vos managers. Et inversement, les informations que vous remontez dans Fabriq (via vos routines ou rituels) peuvent être transmises, via Niagara, à vos logiciels de GMAO, MES ou ERP.
Dans les faits, comment ça marche ?
Prenons deux cas d’usage :
- Vous souhaitez coordonner vos demandes d’intervention dans Fabriq et dans votre logiciel de GMAO : il vous suffit de créer une action dans Fabriq et, via Niagara, qui sert de connecteur, cette action va venir créer automatiquement une demande d’intervention dans votre logiciel de GMAO. Et inversement, si une demande d’intervention est créée dans votre logiciel de GMAO, cela va venir créer un ticket maintenance dans Fabriq.
- Dans vos AIC, vos nombreux kpi et autres indicateurs SQCDP, qui sont pour certains déjà de la donnée que vous récupérez automatiquement, quotidiennement, via votre MES, ERP, Datalake, base de données : vous allez pouvoir les récupérer via Niagara pour les intégrer dans Fabriq et créer un tableau de bord, pour faciliter les AIC et les rendre plus efficaces.
Pour aller plus loin, vous trouverez une démonstration complète dans le replay de notre webinar produit.
Les enjeux de l’automatisation des indicateurs de performance
Outre les coûts que représente la non analyse des données en usine, qui peuvent aller jusqu’à 275 milliards comme nous l’avons mentionné plus haut, quand ces dernières sont tout de même analysées mais sans être automatisées, le temps passé à recopier ces données ou à les basculer d’un système à un autre peut faire perdre de 20 à 30 % en productivité pour la main d’œuvre indirecte. Un temps qui pourrait être passé à faire des tâches à plus forte valeur ajoutée, qui ont une véritable utilité pour votre usine.
D’autre part, il y a une véritable notion d’engagement. Alors que nous sommes désormais habitués à un certain confort digital, en particulier les jeunes générations, avec le développement d’applications qui permettent d’automatiser de nombreuses tâches, le fait de passer du temps à recopier de la donnée manuellement ou à utiliser un tableau blanc pour l’analyser créé un désengagement. Pour certains industriels, il s’agit d’un vrai problème d’attractivité. Plus on va aller dans le digital, plus on va permettre cette automatisation et plus on peut motiver ses salariés et être attractif pour les futurs recrutements rh.
Enfin, l’un des enjeux de l’automatisation, c’est d’avoir de la donnée fiable. Quotidiennement, il va être possible de générer un script, de nourrir son outil de management d’atelier comme Fabriq avec de la donnée de performance et s’assurer que, dès qu’il y a un écart, il y a une donnée fiable, exhaustive, de qualité, sur laquelle capitaliser.
Quels sont les bénéfices de l’automatisation des indicateurs de performance ?
Automatiser ses indicateurs de performance, c’est :
- s’assurer de faire des mises à jour à plus haute fréquence, à l’heure, à l’événement ou même à la minute, alors qu’avant c’était plus d’ordre journalier voire même hebdomadaire, permettant ainsi de suivre sa progression en temps réel.
- un gain de temps de 30 minutes à 1h par jour par manager qui utilisait ce temps à non valeur ajoutée auparavant pour la mise à jour des données, la récupération des informations, leur communication et leur analyse.
- garantir une donnée fiable : comme nous le disions plus haut, lorsqu’on construit des rapports, des tableaux de bord et qu’on suit des indicateurs, il faut pouvoir être certain qu’il s’agit du bon indicateur, qu’il n’y a pas d’erreur de saisie, ou qu’il ne manque pas une donnée et qu’elle est bien à jour.
- créer une cohérence et une architecture connectée entre les différentes applications, via une plateforme aussi simple à utiliser et facile à mettre en place que Niagara.
A noter : il n’est pas nécessaire d’automatiser la mise à jour de TOUS ses indicateurs de performance pour en tirer profit. Choisissez plutôt le périmètre de vos indicateurs en fonction de vos objectifs et de vos projets, de vos équipes, de vos ressources, mais aussi de votre chaîne de production.
L’automatisation pour décupler le ROI des AIC digitales
Un autre avantage non négligeable de l’automatisation de la mise à jour des indicateurs de performance pour un dirigeant d’usine: cela peut doubler le ROI des AIC (Animations à intervalle court).
Dans un précédent webinar sur la digitalisation des AIC, l’entreprise Schneider, qui a mis en place une stratégie de digitalisation des AIC, a expliqué avoir fait un calcul du ROI sur un périmètre de 200 sites. Cette évaluation s’est faite en trois étapes :
- La mise en place des AIC au sein de l’usine : sans parler de digitalisation, il suffit de mettre en place des rituels de réunions de performance pour suivre quotidiennement ses écarts de performance et cela permet de générer 10 % d’efficience assez facilement.
- La mise en place des AIC digitales : en connectant ses AIC entre elles via un outil de management de la performance comme Fabriq, en escaladant les informations plus facilement, en connectant ses indicateurs de performance et ses plans d’action et donc en ayant une démarche plus standardisée et plus complète, on accélère cette efficience de + 3%.
- La mise en place des AIC digitales connectées : enfin, en mettant à jour automatiquement ses indicateurs de performance via une plateforme comme Niagara, le score ROI de Schneider sur les AIC digitales a augmenté de 6 %.
Pour résumer, une fois la structure mise en place, les tableaux blancs remplacés par des tableaux de bord digitaux qui vont servir sur chaque ligne de l’atelier et être connectés sur les différents niveaux, la récupération des données de manière automatique va augmenter l’efficience en plus du temps gagné par les équipes. En d’autres termes, l’automatisation va quasiment doubler le ROI des AIC.
Le retour d’expérience de Saipol – Groupe Avril
« Nous avions une problématique qui était d’éviter les ressaisies chronophages des premiers indicateurs de gestion de la journée ou de début de poste. Grâce à Fabriq et Niagara, on gagne de 30 minutes à 1h par personne, que ce soit au niveau des opérateurs, des chefs de production, des responsables de site. En termes de fiabilité, on est passé de 6% d’erreurs à 0%. C’est simple d’utilisation, cela prend peu de temps à mettre en place et cela demande peu d’investissement au départ. Sur le long terme, on gagne beaucoup. » – Thibault Lequeux
Pour encore plus de précision, découvrez la totalité de notre webinar sur la digitalisation des AIC et comment mettre à jour vos indicateurs de gestion de la performance automatiquement.