Nous avons récemment développé un outil permettant de calculer le retour sur investissement de notre solution. Nous nous sommes appuyés pour cela sur les retours de nos clients que nous avons agrégés et compilés.

Nous allons dans cet article vous expliquer comment nous avons construit cet outil et comment vous pouvez l’exploiter. Vous pouvez accéder à notre outil sur ce lien.

Adapter la méthode de calcul du ROI à vos besoins industriels

Nous avons dans un article portant sur le retour sur investissement du Lean 4.0 défini les grands principes de la méthodologie de calcul du ROI (retour sur investissement). Nous vous invitons à le lire afin d’être à l’aise avec la méthode globale et les différents termes utilisés.

Nous allons dans cet article nous concentrer sur le calcul du ROI de la mise en place d’un outil digital pour votre management de la performance. L’objectif est de vous guider en amont de votre projet afin de mieux comprendre où vous pourrez faire des gains de productivité.

Tout d’abord il est important de comprendre que cet outil et cet article vont vous présenter avant tout une méthode.

Votre retour sur investissement va être différent de vos pairs, il pourra dépendre de votre maturité lean, digitale, de vos modes de production et de vos process. Pour maximiser votre ROI il faut que vous adoptiez une vision intégrée et globale et que votre outil soit flexible pour répondre au mieux à vos besoins.

Il est donc nécessaire au-delà de l’usage de l’outil de calcul, d’adapter la méthodologie à vos propres spécificités. L’exemple le plus concret concerne les sites logistiques. Notre outil a été conçu pour les usines de production, les entrepôts logistiques, avec lesquels nous travaillons. Ils peuvent adopter la même méthode de calcul mais avec des paramètres qui leur sont propres.

Notre méthodologie s’appuie sur 4 leviers distincts :

• Levier 1 : Améliorer la productivité des équipes
• Levier 2 : Accélérer la résolution des problèmes opérationnels (SQCDP)
• Levier 3 : Pérenniser la démarche d’excellence opérationnelle
• Levier 4 : Accélérer la démarche d’excellence opérationnelle

Le choix de ces leviers permet à notre étude de concorder au maximum au principe MECE (Mutuellement Exclusif, Collectivement Exhaustif). L’objectif étant que les gains d’un levier ne soient pas compris également dans d’autres leviers et que l’ensemble des gains soit pris en compte dans notre méthodologie de calcul.

Levier 1 : Améliorer la productivité des équipes

Dans cette première partie nous allons nous concentrer sur les gains de temps qu’apporte Fabriq aux managers et aux opérateurs. Nous parlons donc exclusivement de soft savings ou de gains blue dollars. Ce sont des gains qui n’ont pas d’impact direct sur les résultats financiers.

Cependant, d’une part les équipes vont pouvoir consacrer leur temps gagné à des tâches à plus forte valeur ajoutée ce qui permettra de résoudre plus durablement des problèmes et ainsi avoir un impact direct sur la production. D’autre part, lors d’une montée en charge, les équipes auront plus de temps à consacrer à la production ce qui vous permettra de limiter vos recrutements.

*On estime le ratio à appliquer pour transformer les soft en hard savings de 70% que nous limitons à 50% dans notre simulateur.

Nous observons deux axes de gains de temps pour les managers et les opérateurs, le premier axe concerne le temps à non valeur ajoutée lors de la préparation des réunions et des tournées terrains. Ce temps généralement consiste à récupérer l’information utile, à la consolider, la recopier et la rendre exploitable. Nous posons l’hypothèse que seuls les managers sont impactés par ces gains de temps.

Le deuxième axe s’appuie sur les gains de temps lors de la résolution des problèmes. Ces gains se font le plus souvent sur les temps de latence lors de la transmission d’informations. Ici nous posons l’hypothèse que les managers et les opérateurs gagnent du temps mais à des taux différents.

Levier 2 : Accélérer la résolution des problèmes opérationnels (SQC)

Dans cette partie nous allons nous concentrer sur les gains directs financiers provenant de l’amélioration des indicateurs de production (Sécurité, Qualité, Coûts). On parle ici de green dollars ou hard savings. Nous avons identifié que Fabriq avait un impact sur les indicateurs de performance dans trois axes, la sécurité, la qualité ainsi que les coûts.

‍Sécurité – La sécurité est primordiale pour les industriels, les indicateurs de performance qui y sont liés figurent d’ailleurs en premier dans leur tableau de performance. Lors de nos simulations nous observons que les gains financiers sont inférieurs à ceux que nous pouvons retrouver dans la qualité ou les coûts mais il est indispensable de protéger ses collaborateurs des risques physiques.

Pour comprendre d’où viennent les coûts liés à un incident de sécurité, il faut prendre en compte les pertes directes et indirectes telles que, le temps de traitement administratif du sinistre, le temps de convalescence du blessé, les retards de livraison, de production, de projet etc. ainsi que le coût éventuel de formation du remplaçant.

Qualité – Les coûts de non qualité sont élevés chez les industriels, un des indicateurs clés de performance est le FPY (First Pass Yied – Bon du Premier Coup). Selon l’AFNOR, pour 53 % des entreprises, le coût de la Non-Qualité est compris entre 1 et 5 % du CA. Pour 34 % d’entre elles, ce coût s’élève à plus de 5 % voire à plus de 10 %.

Coûts – Les arrêts machines ont un impact direct sur les coûts de l’entreprise, en effet les équipes sont inoccupées, l’entreprise prend des pénalités de retard, doit redémarrer les lignes et enfin prend une surcharge de travail lorsque la ligne redémarre. L’indicateur clé de suivi est le TRS qui doit toujours se situer entre 80% et 90% dans la majorité des entreprises. Pas au-dessus pour des raisons de capacité de montée en charge, pas en dessous pour des raisons de productivité.

Nous permettons d’améliorer ces indicateurs via une accélération de la résolution de problèmes et leur historisation.
‍Aujourd’hui les résolutions de problèmes sont stockées dans des classeurs dans des armoires. Avec Fabriq les équipes peuvent les retrouver en quelques clics et capitaliser sur les problèmes passés et qui ont déjà été résolus. De plus, cela permet de faire mécaniquement monter les équipes en compétences.

D’autres part nous observons une augmentation de l’adhérence des équipes aux plannings de tournées terrains et une augmentation des plans d’actions découlant d’écarts aux standards. Cela permet d’avoir un meilleur suivi et une réactivité plus élevée lors des dérives.

Levier 3 & 4 : Pérenniser et accélérer la démarche d’excellence opérationnelle

La mise en place d’un outil digital va permettre de faciliter la standardisation de la démarche opérationnelle au sein d’un site ou d’un groupe. D’une part toutes les équipes vont utiliser le même outil. De l’autre, tous les outils d’excellence opérationnelle sont regroupés dans une seule et même application.

Enfin cela vous permet de faire monter en compétence vos équipes en identifiant rapidement quelles sont vos équipes les plus performantes, pourquoi et d’appliquer leur méthode à l’ensemble des autres équipes.

Appliquer des standards avec un outil digital va également vous permettre d’avoir une vision consolidée de la performance de vos équipes et de vos sites de production.

Vous aurez des gains concernant l’audit de vos standards par an, des gains de maintien de vos standards et la formation des équipes. Le tout est de déterminer combien vous coûte aujourd’hui la non standardisation ou le déploiement de vos standards sur l’ensemble de vos sites de production.

Enfin Fabriq va vous permettre de réaliser plus de routines, de traiter plus de problèmes et de traiter plus de sujets en réunion. Cela va permettre d’augmenter de 30% le nombre de problèmes remontés, d’augmenter la réactivité de 30% et d’augmenter de 20% le nombre d’actions réalisées dans les délais.

Il est difficile de quantifier les gains apportés parce qu’un problème, même s’il est remonté plus rapidement a tout de même un coût. Votre objectif est donc de déterminer les coûts de non détection des problèmes et les gains engendrés par des résolutions de problèmes plus rapides. Étant donné la complexité et la variabilité de cette donnée nous ne l’avons pas intégré dans notre outil de calcul.